Laser rétine argon — Photocoagulation

Certaines maladies oculaires nécessitent un traitement précis pour éviter des complications. La photocoagulation au laser argon utilise un faisceau lumineux ciblé pour traiter des zones fragiles de la rétine. Cette technique permet de cautériser les vaisseaux anormaux, de ralentir la croissance de tissus pathologiques et de réparer les lésions rétiniennes. Son fonctionnement repose sur une énergie spécifique, absorbée par les pigments rétiniens, offrant une intervention maîtrisée et efficace.

La photocoagulation au laser argon est utilisée dans la prise en charge de plusieurs pathologies rétiniennes afin de prévenir des complications graves. Ce traitement est indiqué dans les cas suivants :

• Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) : traitement de certaines formes exsudatives en limitant les fuites vasculaires.
• Occlusions veineuses rétiniennes : réduction de l’œdème maculaire et stabilisation de la vision.
• Rétinopathie diabétique : cautérisation des microanévrismes et des néovaisseaux anormaux afin de réduire le risque d’hémorragie et de décollement rétinien.
• Déchirures et trous rétiniens : prévention du décollement de la rétine par la création d’une barrière protectrice autour des lésions.

Une évaluation approfondie de la rétine est essentielle avant de procéder à une photocoagulation au laser argon. 

Un examen du fond d’œil permet de visualiser directement la rétine et de repérer les zones nécessitant un traitement. L’examen de la vue est également indispensable pour mesurer l’acuité visuelle et détecter d’éventuelles anomalies. 

Pour une analyse plus détaillée, une angiographie à la fluorescéine peut être réalisée : après l’injection d’un colorant, cet examen met en évidence les vaisseaux sanguins rétiniens et leurs éventuelles anomalies. 

Une tomographie par cohérence optique (OCT) peut aussi être prescrite afin d’obtenir une image en coupe des différentes couches rétiniennes, facilitant ainsi l’évaluation des lésions et l’adaptation du traitement.

La photocoagulation au laser argon comprend 3 principales étapes : 

• Préparation : Instillation de collyres pour anesthésier l’œil et, si nécessaire, dilater la pupille.
• Installation : Le patient est assis devant l’appareil laser, et une lentille de contact spéciale est placée sur l’œil pour maintenir les paupières ouvertes et focaliser le faisceau.
• Traitement : L’ophtalmologiste applique le laser argon sur les zones rétiniennes ciblées, tandis que le patient perçoit des flashs lumineux sans ressentir de douleur.

La procédure, variable selon la complexité du cas, dure entre 10 et 30 minutes.

Un suivi médical régulier est essentiel pour s’assurer du bon déroulement de la récupération et pour détecter toute complication éventuelle. Ce traitement, généralement bien toléré, peut néanmoins entraîner quelques effets secondaires rares :

• Décollement de la rétine : un risque exceptionnel, mais plus fréquent chez les patients dont la rétine est fragilisée.
• Vision floue temporaire : une légère gêne visuelle peut apparaître après l’intervention, disparaissant en quelques heures.
• Œdème maculaire : un gonflement de la rétine qui, dans certains cas, nécessite un traitement pour éviter une gêne prolongée.
• Marques sur la rétine : une cicatrisation irrégulière peut laisser des traces sur les zones traitées, sans altérer la vision.
• Risque d’infection : bien que très rare, toute procédure invasive comporte une possibilité d’infection, d’où l’importance des soins post-opératoires.

Grâce à un suivi rigoureux et au respect des recommandations de l’ophtalmologiste, la photocoagulation au laser argon permet de stabiliser certaines affections rétiniennes et de préserver la vision sur le long terme.

• Vision floue temporaire : Une baisse de l’acuité visuelle peut survenir juste après la séance, mais elle s’atténue généralement en quelques heures.
• Repos recommandé : Bien que le patient puisse reprendre ses activités quotidiennes rapidement, il est conseillé de se reposer pendant quelques heures après l’intervention.
• Traitement post-opératoire : Des collyres anti-inflammatoires ou antibiotiques peuvent être prescrits pour limiter l’inflammation et prévenir toute infection.
• Séances complémentaires : Selon l’évolution de la pathologie rétinienne, plusieurs séances de laser peuvent être nécessaires pour un traitement optimal.
• Suivi médical : Une consultation de contrôle est essentielle afin d’évaluer l’efficacité du traitement et de détecter d’éventuelles complications.