Glaucome

En France, près d’un million de personnes sont atteintes de glaucome chronique, dont 400 000 l’ignorent par manque de dépistage. Cette pathologie oculaire résulte d’une augmentation de la pression intraoculaire, pouvant causer des lésions du nerf optique et une perte progressive de la vision. Il en existe deux formes : le glaucome à angle ouvert, une affection chronique évoluant sans symptômes au début, et le glaucome à angle fermé, une urgence ophtalmologique nécessitant une prise en charge rapide. Un suivi régulier est essentiel pour limiter les complications.

Les types de glaucome

Le glaucome peut se présenter sous différentes formes, en fonction du mécanisme d’atteinte du nerf optique :

Définition du glaucome et impact sur la vision

L’élévation anormale de la pression intraoculaire représente un facteur majeur dans le développement du glaucome, une pathologie qui menace directement le nerf optique. Ce dernier est indispensable pour acheminer les informations visuelles de l’œil au cerveau.

Lorsque cette pression reste trop élevée, elle entraîne progressivement une dégradation du champ visuel. Sans intervention médicale, le glaucome peut provoquer une baisse irréversible de la vision, voire mener à la cécité totale.

Les origines du glaucome

L’augmentation de la pression intraoculaire, souvent due à une obstruction du système de drainage de l’œil, est la principale cause du glaucome. Cependant, plusieurs autres facteurs peuvent favoriser son apparition et accélérer son évolution :

  • L’utilisation prolongée de corticoïdes, en collyre ou sous forme de traitement général, peut entraîner une augmentation de la pression intraoculaire.
  • Les myopies fortes, qui modifient la structure de l’œil et peuvent altérer le drainage du liquide intraoculaire.
  • Certaines maladies systémiques : le diabète, l’hypertension artérielle ou encore certaines pathologies cardiaques sont des facteurs de risque.
  • L’origine ethnique : certains types de glaucome sont plus fréquents chez les personnes d’origine africaine.
  • L’âge : les personnes de plus de 60 ans sont plus vulnérables.
  • Les antécédents familiaux : une prédisposition génétique augmente le risque de développer la maladie.

Un dépistage précoce et une surveillance régulière permettent d’identifier la maladie à un stade initial et d’en limiter les conséquences sur la vision.

Comment reconnaître un glaucome

Les symptômes du glaucome varient en fonction de son type et de son évolution.

Le glaucome à angle ouvert, qui affecte les deux yeux, est souvent surnommé le « voleur silencieux de la vision », car il évolue discrètement et ne présente généralement aucun symptôme aux premiers stades. Lorsque la maladie progresse, certains signes peuvent apparaître :

  • Réduction du champ visuel périphérique, rendant la perception latérale plus difficile.
  • Rougeur et larmoiement des yeux, associés à une gêne visuelle.
  • Maux de tête fréquents, souvent inexpliqués.
  • Vision floue et halos lumineux, particulièrement en cas de glaucome avancé.

Le glaucome à angle fermé, plus rare, apparaît de manière brutale et ne concerne souvent qu’un seul œil. Cette forme est une urgence ophtalmologique et se manifeste par :

  • Une douleur intense dans l’œil, accompagnée d’un œil rouge et dur.
  • Une perception de halos colorés autour des lumières.
  • Une perte soudaine de l’acuité visuelle.

Une prise en charge rapide est essentielle pour limiter les dommages irréversibles sur la vision et préserver la santé oculaire.

Identifier et traiter les différentes formes de glaucome

Le glaucome peut être classé en deux grandes catégories, qui diffèrent tant par leur évolution que par leur prise en charge médicale.

  • Le glaucome à angle ouvert, le plus courant, est une maladie progressive qui se développe sans symptômes visibles au départ. Il se manifeste par une augmentation progressive de la pression intraoculaire due à un mauvais écoulement de l’humeur aqueuse. Dans un premier temps, la vision périphérique est altérée, mais l’atteinte peut s’étendre à l’ensemble du champ visuel si aucun traitement n’est mis en place. La prise en charge repose sur des collyres, qui réduisent la pression oculaire, ainsi que sur des traitements au laser pour faciliter le drainage du fluide. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire lorsque les traitements classiques ne suffisent plus.
  • Le glaucome à angle fermé est une affection moins fréquente mais bien plus soudaine et dangereuse. Il survient lorsque l’angle entre l’iris et la cornée se referme brutalement, empêchant l’évacuation de l’humeur aqueuse et entraînant une augmentation rapide et importante de la pression intraoculaire. Les symptômes sont immédiats et marqués : douleur aiguë dans l’œil, rougeur importante, maux de tête, nausées et vision floue accompagnée de halos lumineux.

Ce type de glaucome constitue une urgence médicale absolue, nécessitant une intervention rapide pour prévenir des dommages irréversibles au nerf optique. Le traitement repose sur l’administration urgente de médicaments, des interventions au laser pour restaurer le drainage, voire une chirurgie spécifique pour stabiliser la pression intraoculaire et éviter toute récidive.

Un dépistage précoce et un suivi régulier permettent d’anticiper les complications et de mettre en place un traitement adapté avant l’apparition des premiers troubles visuels.