Chirurgie de la Membrane Épi-rétinienne (MER) ou Épi-maculaire (MEM)

La membrane épi-rétinienne (MER) ou épi-maculaire (MEM) correspond à une fine couche fibreuse qui se développe à la surface de la rétine, notamment au niveau de la macula, la zone responsable de la vision précise et détaillée. Cette prolifération cellulaire, bien que bénigne, peut altérer progressivement la vue en induisant des déformations visuelles (métamorphopsies) et une baisse de l’acuité.

Cette condition touche essentiellement les personnes de plus de 65 ans et son origine est le plus souvent idiopathique. Cependant, elle peut être liée à des antécédents ophtalmologiques, comme un décollement de rétine, une inflammation ou un traumatisme oculaire.

Son diagnostic repose sur 3 examens complémentaires : 

• un examen approfondi du fond d’œil,
• une tomographie en cohérence optique (OCT) 
• une angiographie à la fluorescéine 

L’évolution d’une membrane épi-rétinienne (MER) ou épi-maculaire (MEM) peut, à terme, altérer considérablement la vision. Lorsque la perte d’acuité visuelle devient gênante au quotidien ou que les images apparaissent déformées (métamorphopsies), une intervention chirurgicale est alors recommandée.

La vitrectomie est le traitement de référence dans ces cas. Lors de l’intervention, réalisée sous anesthésie locale ou générale, le chirurgien retire le vitré pour accéder à la rétine et disséquer la membrane responsable des troubles visuels. Cette procédure sûre permet d’améliorer la perception des images et de stabiliser la vision à long terme.

Les suites d’une vitrectomie sont assez simples et la récupération est généralement rapide, mais certaines précautions sont nécessaires pour éviter les complications.

Après l’intervention, le patient reste hospitalisé pendant quelques heures, bien que cette durée puisse varier selon les recommandations du chirurgien et de l’anesthésiste. L’anesthésie loco-régionale peut provoquer une immobilisation temporaire de l’œil, qui retrouve progressivement sa sensibilité.

Pour assurer une bonne cicatrisation, l’ophtalmologiste peut prescrire des collyres ou des pommades ophtalmiques. Le port d’une protection oculaire est recommandé pour prévenir tout risque de traumatisme accidentel. 

Afin d’optimiser la récupération, certaines activités doivent être évitées pendant la période indiquée par le médecin. Il est notamment conseillé de s’abstenir de conduire, d’utiliser des machines ou des instruments dangereux, ainsi que de pratiquer des activités pouvant entraîner des variations de pression, telles que la plongée sous-marine, les voyages en avion ou les séjours en altitude.

Les résultats postopératoires après l’ablation de la membrane fibreuse qui altère la vision sont globalement positifs. On observe une atténuation significative des perturbations visuelles, avec une récupération progressive de la capacité à discerner les détails. Ce processus peut s’étendre sur plusieurs semaines et son efficacité dépend notamment de l’intégrité des structures rétiniennes avant l’intervention.

Cette opération constitue un traitement pertinent pour améliorer la perception visuelle et le confort quotidien. Toutefois, une prise en charge prolongée par un professionnel de santé est indispensable pour maximiser les effets du traitement et prévenir d’éventuelles complications. Heureusement, la réapparition de cette anomalie reste exceptionnelle.