Glaucome à angle fermé

Parmi les formes de glaucome, le glaucome aigu à angle fermé se distingue par son apparition brutale et sa gravité. Il se caractérise par une augmentation soudaine et intense de la pression intraoculaire, ce qui peut entraîner une perte de vision rapide et irréversible si aucun traitement n’est administré en urgence.

Bien que moins fréquent que le glaucome à angle ouvert, il représente une véritable urgence médicale, nécessitant une consultation immédiate dès les premiers symptômes. Une intervention rapide est essentielle pour limiter les dommages sur le nerf optique et préserver la vision.

Quelle est la définition du glaucome à angle fermé ?

Le glaucome à angle fermé est une affection oculaire grave qui se manifeste de manière brutale. Contrairement au glaucome à angle ouvert, qui évolue lentement, cette forme de glaucome provoque une élévation soudaine de la pression intraoculaire, nécessitant une prise en charge rapide. Ce phénomène est causé par une obstruction de l’angle irido-cornéen, empêchant l’humeur aqueuse de s’évacuer normalement. 

En l’absence d’intervention, l’augmentation rapide de la pression peut compromettre irrémédiablement le nerf optique, entraînant des dommages visuels irréversibles.

Quels sont les principaux facteurs de risque du glaucome à angle fermé ?

Certains éléments prédisposent au développement de cette pathologie, rendant le dépistage préventif essentiel chez les personnes à risque.

Les principaux facteurs sont :

  • L’âge avancé : avec le temps, l’angle irido-cornéen se rétrécit, augmentant le risque d’obstruction.
  • Le sexe : les femmes sont plus touchées en raison d’un angle anatomiquement plus étroit.
  • Les antécédents familiaux : une prédisposition génétique joue un rôle majeur.
  • L’hypermétropie : une forme plus bombée du cristallin peut accentuer l’obstruction de l’angle de drainage.
  • Certaines pathologies : le diabète et d’autres affections systémiques augmentent le risque.
  • L’origine ethnique : les personnes d’origine asiatique sont plus exposées en raison de la morphologie de leurs yeux.

En plus de ces facteurs, plusieurs éléments peuvent déclencher une crise aiguë de glaucome à angle fermé, notamment la dilatation excessive de la pupille (mydriase), provoquée par :

  • Le stress, l’émotion ou la douleur.
  • L’exposition à une faible luminosité (pénombre).
  • Certains médicaments tels que les collyres mydriatiques, les sympathomimétiques, les parasympatholytiques (neuroleptiques, antidépresseurs, antispasmodiques) et les curares.

Un suivi régulier chez un ophtalmologiste est recommandé pour les personnes à risque afin d’anticiper toute complication.

Quels sont les symptômes du glaucome par fermeture de l’angle ?

Une crise de glaucome à angle fermé se traduit par une brutale augmentation de la pression intraoculaire, entraînant des symptômes sévères qui nécessitent une prise en charge immédiate. Les douleurs oculaires intenses, souvent accompagnées de maux de tête violents, constituent les premiers signes alarmants. Progressivement, la vision devient floue, et des halos lumineux apparaissent autour des sources de lumière. En parallèle, des symptômes généraux comme des nausées et des vomissements peuvent survenir, rendant la crise particulièrement éprouvante. L’œil devient rouge et dur au toucher, signe d’une pression intraoculaire excessivement élevée. 

Si l’intervention médicale n’est pas rapide, le nerf optique peut être gravement endommagé, provoquant une perte de vision irréversible.

Quels examens permettent de diagnostiquer un glaucome à angle fermé ?

Lorsqu’un glaucome à angle fermé est suspecté, une série d’examens ophtalmologiques est réalisée en urgence afin d’établir un diagnostic précis. 

La pression intraoculaire est mesurée par tonométrie, une augmentation importante rendant l’œil anormalement dur à la palpation. L’examen du champ visuel permet de détecter une altération de la vision périphérique, tandis que la gonioscopie est essentielle pour analyser l’angle irido-cornéen et confirmer son obstruction. 

En parallèle, une tomographie par cohérence optique (OCT) est pratiquée pour évaluer l’état du nerf optique et observer d’éventuelles atteintes structurelles. De plus, la pupille dilatée et fixe (mydriase aréactive) constitue un signe clinique évocateur. 

Grâce à ces examens, une prise en charge rapide peut être mise en place pour éviter toute complication et préserver la vision du patient.

Quels sont les traitements proposés au Pôle Ophtalmologique pour un glaucome à angle fermé ?

Une prise en charge rapide du glaucome à angle fermé repose sur plusieurs étapes essentielles :

  • Urgence médicale : la crise aiguë doit être traitée immédiatement pour éviter des lésions irréversibles du nerf optique.
  • Médicaments en première ligne : administrés en urgence, ils permettent une réduction rapide de la pression intraoculaire.
  • Iridotomie au laser : en créant une ouverture dans l’iris, cette procédure facilite la circulation de l’humeur aqueuse, évitant ainsi une nouvelle augmentation de la pression.
  • Traitement chirurgical : lorsque nécessaire, une intervention plus invasive est réalisée pour élargir l’angle irido-cornéen et prévenir les récidives.

Un accompagnement régulier au Pôle Ophtalmologique, équipé de technologies avancées, permet une surveillance efficace et une adaptation des traitements.